La patine « traces d’humidité »

Un article (faisant suite à celui sur la patine rouille) qui regroupe différents travaux illustrant la patine de traces d’humidité. Ce type de patine est très fréquent dans nos environnements et il n’est pas possible d’évoquer un environnement réaliste sans traiter ces patines. Aucun difficulté dans ces exemples qui vont se borner à utiliser de la peinture et des pastels secs. Comme dans la plupart de nos articles, beaucoup de photos sont proposées pour vous convaincre de l’aisance de ces travaux. Vous pouvez vous exercer sur une chute si vous n’êtes pas sûr de vous. Après quelques essais, vous serez convaincu par ce type de patine.

Niveau de difficulté : débutant

Matériel nécessaire : une situation à patiner (mur, bâtiment par exemple)

Matériel optionnel

Outillage nécessaire : pastels secs, Gesso, pinceaux, 

Murs en moellons, barrières et pilier en béton. Voilà une belle situation nous permettant d’évoquer une patine « humide ». Coulures, traces de mousse, etc. , autant d’apports qui viendront apporter une touche décisive de réalisme à vos créations.

Une bonne façon de reproduire ce type d’effets consiste à partir de photos réelles qui permettent de bien illustrer les différents aspects que peuvent prendre les conséquences de l’humidité.

Ci contre, c’est probablement une petite fuite le long de la descente d’eau qui est à l’origine de ces traces.

Cette photo pour illustrer le développement de la mousse et de l’herbe le long des murs et entre les pavés.

Sur ce mur exposé à la pluie et aux intempéries, les traces sont foncées. Vous pouvez notamment remarquer l’avancée du mur particulièrement marquée.

Un autre type de traces au bas d’une descente d’eau.

Première étape : les lavis sur les murs

Ici, un mur en carton bois nous sert d’illustration. Une première couche de peinture ivoire a été appliquée sans saturation pour laisser les joints légèrement apparents. C’est affaire d’interprétation et faites selon votre souhait de finition.

Selon votre matériau de base (plastique, carton plume, carton bois, autres), vous devrez changer la nature de la peinture (glycérophtalique, acrylique, autres) mais le passage de lavis (peinture diluée) sera une première étape nécessaire pour entamer le travail de patine sur les murs.

Commencez par une couche de lavis aux couleurs claires type « terre de sienne ». Vous pouvez continuez par des couleurs plus foncées (gris de payne, terre d’ombre brulée, etc.) selon le résultat final que vous souhaitez obtenir. La méthode consiste à passer plusieurs couches bien diluées pour maitriser le résultat final. 

Les pastels secs sont nos amis...

Les traces de coulures

Une opération qui crédibilisera beaucoup l’aspect de votre mur : la réalisation de coulures. Munissez vous d’un pinceau très fin et simulez les traces d’écoulement d’eau avec un lavis de peinture gris anthracite. Ces coulures ont été faites au droit des joints des pierres de parement. Pour plus de réalisme, variez l’aspect de ces coulures.

Voilà ce que vous pouvez obtenir. Vous pouvez plus ou moins accentuer telle ou telle coulure. L’important est qu’elles ne soient pas toutes identiques.

Les traces de mousse

Il vous suffira de réduire en poudre des pastels secs, jaunes, verts, et bruns.

Commencez par appliquer des touches légères ; il est important de ne pas faire une patine uniforme, tant en densité, qu’en couleur.

Vous pouvez aussi insister un peu plus autour et sous les coulures.

Il n’y a pas de règles. L’observation de situations réelles sera votre meilleur guide.

Vous pourrez à la fois appliquer la couleur brute ou procéder à des mélanges de façon à donner de la variété. Vous pouvez rajouter un peu de Gesso si vous voulez un peu plus de structure.

Vous pouvez insister un peu plus sur les bas de murs.

Nous avons poussé l’exercice jusqu’à creuser une petite cavité pour y coller un infime morceau de flocage. Veuillez noter néanmoins qu’à distance sociale, ce type de détail est quasi invisible… Mais si vous y êtes sensible, pourquoi pas…

D'autres exemples pour aller plus loin

Ci-contre, le traitement d’une fuite en évoquant les traces d’humidité associées.

D’autres exemples sur des murs. Notez l’attention portée à la présence de mousse au bas des murs.

Il est possible aussi de patiner les toitures (ici de l’Everite) qui fixent assez facilement les mousses surtout lorsqu’elles ne sont pas entretenues.

Ici, le traitement de fissures (peut-être trop marquées…).

Ici, dans un petit parc urbain.

Eléments de conclusion

Voilà le type d’apport à l’investissement minimum pour un bénéfice maximum. Aucune difficulté technique et on peut obtenir un résultat appréciable en un temps relativement restreint. Nous espérons que nous vous avons convaincu de vous lancer…

Merci de votre lecture, laissez-nous un commentaire si le cœur vous en dit et à bientôt !

Laisser un commentaire